Nous sommes deux associées. En confrontation d’idées quotidiennes, sur le court terme mais aussi sur le moyen terme et le long terme.
Chaque pan de l’entreprise est disséqué, travaillé et remodelé entre nous. Cet échange ne nous empêche pas de parfois dire stop et de se dire qu’il est nécessaire de se recentrer sur nos enfants, nos conjoints et parfois sur nous-même.
Notre activité de soutien administratif nous a amené à être en relation commerciale avec un certain nombre d’entrepreneurs. Chacun se trouve à des phases différentes de leur vie (parents, grands-parents, divorcés ou jeunes mariés) et leurs entreprises sont également dans des phases de vie différentes : jeunes entreprises, entreprises matures ou entreprises en vente.
Pour ceux qui sont seuls à la manœuvre, nous avons constaté une solitude, un enfermement lié à notre culture qui positionne le dirigeant d’entreprise sur un piédestal.
Nombre ont été ceux qui nous ont avoué être fatigué de devoir tout savoir et tout maîtriser et que le temps de se former, de comprendre était du temps difficile à trouver au milieu d’agendas déjà bien remplis.
QUELLES BONNES PRATIQUES ADOPTER ?
Fortes de ce constat, nous avons voulu témoigner des bonnes pratiques de certaines entreprises, partager ce que nous avons mis en place au sein de notre propre entreprise. Et ce, en espérant que cela pourra être utile même si cela n’aura rien d’innovant.
Par moment, il suffit juste de repenser son organisation ou tout simplement de savoir déléguer certaines tâches pour pouvoir retrouver du temps permettant de se concentrer sur des sujets nous semblant plus dimensionnants (par exemple : quels outils, machines, systèmes d’informations acquérir pour améliorer l’entreprise ? Comment le financer ?).
Nous savons que c’est une vision par le prisme de notre activité. Des compléments théoriques ont été détaillés par des professionnels tel que l’observatoire de la Santé des dirigeants AMAROK.
Nous avons recensé quelques pistes de réflexion donnant la possibilité à chaque chef d’entreprise de sortir de la solitude :
- Adhérer à un cercle d’entrepreneurs en phase avec vos valeurs (plusieurs présentent l’avantage d’échanger des bonnes pratiques et d’être des lieux d’échanges uniquement). Pour les entrepreneurs éloignés des zones à forte densité entrepreneuriale, il existe des associations et des agglomérations qui accompagnent les entrepreneurs. Ces rencontres sont un plus qui permet de prendre du recul. Le partage d’informations, de conseils, d’anecdotes déconstruit l’enfermement.
L’un des avantages de partager avec des personnes confrontées aux mêmes problématiques est de sortir de l’enfermement dans la réflexion. Ce qui permet diminuer l’importance que l’on donne au sujet et de repartir motivé ! - Savoir se faire aider. Même ponctuellement. On est toujours mieux pour réfléchir à la stratégie, aux problèmes à résoudre quand les petits tracas quotidiens sont traités. La population de salariés indépendants s’est fortement développée et les services aux entreprises sont largement représentées. Une prestation vous soulagera de la gestion de votre site internet, des déclarations à faire, des papiers à transmettre, d’un recrutement à initier. C’est une relation différente de celle d’un salarié. Un prestataire est un interlocuteur privilégié, habitué à changer de lieu, témoin de bonnes pratiques.
- Concrétiser des partenariats avec des entreprises complémentaires à votre offre. Vous pourrez partager avec vos partenaires, rencontrer vos clients ensemble, définir des stratégies commerciales et encore une fois échanger.
- Prendre le temps de devenir un membre actif d’un réseau social d’entrepreneurs. Vous pouvez créer un groupe d’entrepreneurs ayant les mêmes activités ou les mêmes valeurs. Il peut être défini des règles d’échanges selon le choix du créateur du groupe. Par exemple : Aucune pub ne peut être faite sur le groupe, … FACEBOOK ou LINKEDIN sont de viviers de groupe divers et variés. C’est une option gratuite. Seule obligation : être accepté si vous êtes demandeur !
Pour ce qui est de trouver un ou une associée, nous ne pouvons que vous conseiller de trouver quelqu’un qui sera complémentaire dans les compétences et qui partagera vos valeurs. Le bon associé n’est pas toujours celui à qui l’on penserait de prime abord. Donnez-vous le temps de partager sur votre entreprise et votre projet ensemble. Creusez les attentes de chacun et surtout creusez tous les non-dits.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes dans l’article de la Revue de l’Entrepreneuriat « Equipe entrepreneuriale et survie de l’entreprise créée : une analyse longitudinale » (GUEGUEN – 2013) , 55% des entreprises individuelles survivent à 5 ans contre 58% des entreprises créées en équipe.